Batteran était heureux. Chevaucher, ya rien de mieux. D'autant plus si c'est en compagnie d'une vingtaine de pains de dynamite.
Il y a beaucoup de monde sur la route. Tous des gens fuyant El-Gandjah en plus ou moins bon ordre. Il ya avait là un camion au charbon, de nombreux chevaux et chariots. Tous fuyaient l'arrivée de John Soprano. Mais il y avait un brin d'espoir dans ces yeux. L'espoir que Bourg soit le point d'arrêt de la folle chevauchée des ex-métalleux. La chevauchée d'acier, ces saloparts disposant de buggies, camions, et même de voitures. une Toyota quelque chose. Espoir de condamnés à mort, ouais!
Batteran était arrivé au bord de la Passe de Bourg. là ou la route de lacets se transformait en une bande d'asphalte fumant sous le soleil du désert. Le guerrier rugit à la ronde, enjoignant les Gandjis à la traine à se trouver un coin abrité, le feu d'artifice allait commencer... Il entammait le ballet à la manière d'un chef d'orchestre, sortant de son sac les célèbres batons rouges et les disposant avec toute l'attention qu'un artiste porte à sa partition. Le moment est toujours crucial.
Soudain, sans le moindre avertissement préalable, Batteran débuta le 100 mêtres réglementaire des films d'action. Il fit une vingtaine de pas avant de s'applatir au sol, sans aucune considération pour le déchirement de protestation de sa chemise maculée de poussière.
L'enfer se déclencha en une seconde, une colonne de fumée, un choeur rougeoyant et tout était déjà fini, l'asphalte défoncée, vomissant de la terre et du sable mélées de poussière, hurlant des malédictions au ciel... Batteran se relevait déjà, époussetant ses vêtements, sur le visage une expression grave et digne peinait à faire oublier le sang coulant abondamment du cuir chevelu.
- Ah! Oui, Rob à raison la dynamite, c'est marrant... Mais on vois bien que c'est pas lui qui s'est fais chier à la construire, cette route...
Bon, à toi de jouer, Clo!