Arrivée de Gwen et Liv à EG

Gwen a écrit:: Liv et Gwen arrivèrent enfin à EG. Ils n'étaient plus revenus depuis l'attaque de Zagaldal. Ils descendirent du buggy, silencieux, se décidèrent enfin à rentrer, et saluèrent brièvement et sobrement leurs amis. Après quoi ils se dirigèrent vers le cimetière, visiblement troublés.

Ils se recuilirent pieusement quelques moments, main dans la main. Ils se serrèrent enfin l'un contre l'autre. Gwen avait la larme à l'oeil. Enfin, ils s'éloignèrent un peu.

Ils parlèrent quelques instants avec les habitants. Gwen cherchait quelqu'un du regard. Il demanda où trouver Sardha, et il prit la direction indiquée.

Gwen a écrit:: Gwen trouva Sardha, et s'approcha, plein d'appréhension.

- Sardha? Bonjour Sardha... Euh... Je sais que ça s'est pas très bien passé entre nous, la dernière fois, à BT... Mais... C'était le seul moyen d'un vieux bolchevik bourru pour essayer de faire comprendre à une amie qu'il pensait qu'elle faisait fausse route...

Gwen soupira.

- Je suis content de te retrouver ici, à EG, avec les Gandjis... Je suis content que tu sois pas partie avec les DNs.

Gwen attendit une réaction de Sardha. Comme celle-ci ne venait pas, il reprit la parole.

- Je viens te transmettre le bonjour et les amitiés des Gandjis de BT. Amertine, Neshi, tout ça... Pour ne citer qu'eux. Et puis... J'ai trouvé ça, qui trainait dans les réserves à BT. J'ai pensé à toi, pour ta collec.

Il sortit un objet emballé dans un vieux linge de derrière son dos.

- Je me suis dit que tu n'aurais pas l'occasion d'en voir souvent, des comme ça, alors d'en avoir un...

Il déballait le linge tout en parlant.

- C'est un Chamelot modèle 1873, m'a-t-on dit. Il est pas banal, avec sa lame en plus... J'espère que ça te fera plaisir...

Il lui tendit le revolver/couteau, un sourire franc au coin des lèvres...

Sardha était au départ bien décidée à le laisser déblatérer tout seul aussi longtemps qu'il le fallait, avant de le renvoyer à ses moutons sur un ton sec, mais quand Gwen sortit le Chamelot, son regard changea du tout au tout. Combien de fois ne l'avait-elle pas contemplé du coin de l'oeil, à BT? Elle le saisit délicatement, les yeux brillants, contemplant fiévreusement la lame, la crosse, l'oeil noir et menaçant... Son examen silencieux dura de longues secondes émerveillées. Finalement, elle releva la tête et demanda:

- Pour moi? Tu es sûr?

Quand il acquiesça, son regard se posa de nouveau sur l'arme. Le Chamelot 1873... Elle déglutit, plus émue qu'elle ne voulait l'admettre, jusqu'au moment où elle se rendit compte qu'elle n'avait même pas salué Gwen... Enfin, à moins qu'à BT "Pour moi?" ne signifie "Eh! Salut, comment tu vas?", mais elle en doutait sincèrement. Elle s'éclaircit la gorge.

- Merci...

Elle s'interrompit, ne sachant trop quoi ajouter. Après tout, elle en voulait toujours à Gwen. Il pouvait lui offrir une armurerie que ça n'y changerait rien. Cependant, il avait fait la démarche de venir vers elle... Elle poussa un léger soupir, puis déclara brusquement:

- Tu sais, ce n'est pas grâce à toi que je n'ai pas suivi les DNs. Tu ne m'as pas rendu service. Tu ne m'as rien fait comprendre du tout. Juste me faire sentir plus seule que je ne l'étais déjà. Est-ce que j'ai jugé tes actes, moi, quand tu étais parmi nous? Est-ce que j'ai cherché à fouiller ton passé ou à diriger ton avenir? Je ne le pense pas... Mais toi, à la première occasion, l'unique où j'avais besoin de quelqu'un, tout ce dont tu as été capable c'est de mépris et de froideur. Tu ne m'as pas rendu service, non...

Elle secoua doucement la tête, plus triste qu'en colère.

- Tu n'as pas été un ami, Gwen. Et je me suis faite à l'idée qu'en fin de compte, tu n'en étais sans doute pas un. Ce n'est pas grave. Ca arrive. Rien ne t'y oblige, après tout. Ce n'est pas une loi Gandjie.

Elle eut un petit rire triste, et ses yeux brillaient sans doute trop fort pour qu'on n'y trouve pas quelques larmes prêtes à surgir.

Gwen a écrit:: Le sourire de Gwen s'effaça en un instant. La boule de stress qu'il avait au creux de l'estomac fut remplacé par un pincement au coeur.

- Je... Tu sais, je...

Décidément, il aurait toujours du mal à parler de ses sentiments avec une autre personne que Liv. Il pâlit, et ressentit le besoin de s'asseoir, ce qu'il fit.

- Je te prie de m'excuser... Je suis pas très fort pour parler aux gens... Pendant de longues années, j'ai pris l'habitude de cacher mes sentiments en toutes circonstances, et... Finalement, je ne sais plus parler aux gens...

Gwen fixait le sol du regard. Il soupira.

- On ne m'a jamais appris à aider mes amis. On ne m'a jamais appris à avoir des amis. On ne m'a jamais appris à être un ami. Je ne sais pas comment on fait... J'ai improvisé, j'ai mal fait... Je vous observe tous avec envie, toujours...

Des larmes coulaient silencieusement.

- Je vous envie tous... Vous savez être des amis naturellement, vous. Sans vous poser de questions. Comme s'il n'y avait rien de plus facile. Mais moi, je...

Gwen renifla, respira un bon coup, essuya ses larmes. D'un air faussement maître de lui, Gwen reprit:

- Je fais de mon mieux. Mais il y a cette barrière que crée mon passé entre moi et les autres. Toujours.

Gwen redressa la tête pour regarder au loin.

- Je dois t'ennuyer avec mes histoires... Après tout, tu as raison. Je ne suis qu'un vieux maladroit. J'ai beau m'esquinter, je suppose que je resterai toujours un bolchevik pour les autres. Malgré moi.

Gwen se releva, tremblant.

- J'essaierai toujours d'être un ami. Malgré eux.

Il fit demi-tour et s'éloigna.

Sardha qui décidément ne s'en sort pas a écrit:: Sardha le regarda partir sans chercher à le retenir. Elle avait assez à faire avec ses propres démons intérieurs, et ne se sentait pas capable d'affronter ceux de Gwen. Elle n'avait aucune envie de les connaître. Cette guerre-là, ce n'était pas la sienne.

Elle baissa à nouveau ses yeux sur l'arme, et regagna sa cabane à pas lents. Ce n'est qu'une fois la porte refermée derrière elle qu'elle s'autorisa enfin à éclater en sanglots.

Le dernier à lui avoir offert une arme, avant cela, c'était Ikks.

Secouée de larmes, elle tomba à genoux sur le sol, le Chamelot toujours dans les mains. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se rappelle? Pourquoi est-ce que chaque journée persistait à lui apporter son lot de souvenirs? Pourquoi gardait-elle une mémoire aussi vive de chaque minute passée avec lui?

- Je suis incapable de vivre sans toi... gémit-elle, son visage crispé baigné de larmes, agitée par des hoquets nerveux.

Elle enfouit son visage dans son bras, inconsciente de la proximité dangereuse de la lame, hantée plus que jamais par le regard et le sourire qu'elle ne contemplerait plus. Combien de temps passa-t-elle prostrée ainsi à même le sol? Cela avait peu d'importance. Elle avait compris depuis longtemps qu'on lui avait menti.

Non, le temps ne guérit pas les blessures. Il y aurait d'autres jours, encore, et toujours la douleur vive, brutale, brûlante, coulant dans ses veines. Et combien d'autres nuits?

Un sanglot de plus, un tremblement encore, et la lame du Chamelot lui entailla profondément le bras.

Pendant ce temps, à Vera Cruz... Euh, à El-Gandjah, ailleurs:

Liv a écrit:: Liv, elle aussi, cherchait quelqu'un mais elle avait une idée de l'endroit la trouver.

Elle s'attarda quelques minutes, pour saluer ceux qu'elle connaissait déja, se présenter à ceux qu'elle ne connaissait pas.

Elle ne resta pas longtemps en leur compagnie, elle allait rejoindre Aryana. En les quittant, elle lança:

-J'en ai pour un petit moment, mais quand je reviens je vous attends au bar, anisette pour tout le monde et vodka pour moi.

» Gwen et Liv rencontrent le groupe du Sourcier