Un joli matin d'hiver...

Sardha était tout simplement radieuse. Enfin, elle retrouvait le commandement d'un groupe! Non pas qu'elle ait quelque chose contre Neshi, qui avait toujours su ménager sa susceptibilité, mais... Vraiment, le commandement, il n'y avait que ça de vrai.

Elle se rendit d'un pas léger sur la place centrale d'El-Gandjah, respirant l'air frais à pleins poumons. Ils étaient presque tous là. Neshi souriait comme un idiot en regardant Maylis à la dérobée, Tiger marmonnait quelque chose sur sa pauvre mine adorée qu'il avait dû abandonner exceptionnellement, Cytro jetait des coups d'oeil à droite et à gauche, en se demandant visiblement ce qu'il foutait là, et Henri... Bah il était où, Henri? Sardha préparait déjà un sermon bien senti sur l'importance du rôle de formateur quand il apparut en ronchonnant. Elle se dirigea vers lui.

- Ca faisait longtemps, Henri... Je n'avais pas encore eu le temps de te saluer depuis ton arrivée. Heureuse que tu sois parmi nous.

Il marmonna encore quelque chose où l'on distinguait, en se concentrant "Tu parles d'un accueil... formation... merde... suis crevé moi... " et peut-être même quelques insultes, mais Sardha ne l'aurait pas juré. Elle préfèrait penser qu'elle avait rêvé. Henri ne pouvait décemment pas être aussi chieur, à peine arrivé. Il attendrait bien quelques lunes pour ça, non?

Elle s'éclaircit la gorge.

- Bon les gars... Je sais qu'il ne fait pas chaud...
- On se les pèle, marmonna Tiger.
- Je sais qu'on se les pèle, oui, mais... On va écouter Henri nous parler du secret de sa force merveilleuse avec la plus grande attention.
- En fait, il y a des années mon vieux disait... commença Henri, une lueur nouvelle dans les yeux.
- ... enfin quand je dis parler je veux bien sûr dire AGIR, reprit précipitamment Sardha en se rendant compte qu'elle avait fait une boulette. Et puis courir, ça nous réchauffera.

Un concert de murmures de désapprobation s'éleva du groupe, à l'exception de Liv et Gwen, qui en braves soldats ne discutaient pas les ordres, de Maylis qui restait impassible, et de Neshi qui n'avait rien suivi à ce qui venait de se dire, trop occupé à dévorer la Celte des yeux.

- Mais d'abord on va attendre les retardataires... Elle est où, Veuch? Toujours dans sa grotte? Et Light, il parle à sa main droite dans un coin ou quoi? Si quelqu'un voulait bien aller voir... Elwin, peut-être?

Elle ne put s'empêcher d'ajouter mesquinement:

- Et ferme la bouche, Neshi, ta langue va geler et je pense que tu aimerais t'en servir sous peu...

* Henri marmonne quelques trucs, il pense aussi à comment faire son entraînement, après tout il n'en a donné qu'un seul et ça remonte à loin, très loin. Et cette foutu pluie qui est encore de la partie, fallait qu'elle gâche son moment intime avec Amertine. *

Henri : Mes secrets, ben travailler? Sinon j'ai fait beaucoup de course et faut dire qu'avec mon vieu, fallait bien quelqu'un pour le défendre, mais il avait beau me faire de l'exercice, j'ai toujours été nul au combat, bah ça c'est amélioré. Bon il manque du monde, mais bon on a 3 femmes ce qui sera pratique pour le premier exercice.

* Sardha comprend pas trop où veut en venir pour le premier exercice. *

Sardha : Explique Henri.

Henri : Bah en fait il y a très peu d'explications à savoir si ce n'est que c'est de la course, le but est fort simple, c'est de courrir le plus vite possible. J'aimerais avoir les gars d'un bord et les filles de l'autre. C'est un exercice de mon vieu.

* Henri va voir les gars. Il dit de quoi à voix basse. *

Tiger : Ah non pas question que je dis pas ça à Sardha.

Henri : Bah je peux pas le dire non plus, Amertine va pas apprécier.

* Henri et Tiger se tourne vers Cytro. *

Cytro : Ah non pas question.

* Les femmes s'impatientent. *

Henri : Bah vous voulez vous entraîner où non?

Tiger : Si ça aurait pas été de Sardha, je serais pas ici.

* Sardha ne fait que comprendre son nom et se demande vraiment se qu'ils trament. *

Henri *s'exclame* : QUOI TIGER, t'aimes pas les pognés d'amour de Sardha.

....

HRP : Ça ne me dérange pas Sardha.

[edit ikks = remplacer les Sharda par Sardha]

Sardha fronça les sourcils, et jeta un coup d'oeil interrogateur à Liv et Maylis, qui étaient restées à ses côtés. Henri avait séparé d'autorité les hommes et les femmes, et cela ne lui disait rien qui vaille.

- Mais qu'est-ce qu'ils foutent... murmura-t-elle, perplexe. Vous avez une idée, vous?
- C'est bien ici, la formation? demanda Veuch en les rejoignant d'un pas tranquille.
- Je ne sais plus trop ce que c'est, ici... répondit Sardha.

Elle tendit l'oreille, tâchant de comprendre ce qui se passait, mais ne parvenait qu'à saisir des bribes de conversation... Et... mais on parlait d'elle? Qu'est-ce que...

Quand elle entendit Henri s'exclamer elle bondit, et s'avança d'un air menaçant.

- COMMENT CA? NON MAIS CA VA PAS BIEN OU QUOI? T'AS PLUTOT INTERET A TE CALMER ESPECE DE VIEUX RADOTEUR! TU VEUX LES VOIR DES PLUS PRES, MES POIGNEES D'AMOUR??? Et puis c'est quoi, d'abord, des poignées d'amour, hein?

Une formation. D’accord. Maylis s’était dirigée vers Sardha, se demandant comment allait être organisée cette formation. Immobile, la jeune celte n’avait en effet pas rechigné à l’annonce du mot « courir », comme ce fut le cas chez certains.
Au coup d’œil interrogateur de la chef de groupe, Maylis n’eut qu’un haussement d’épaules. Elle ne savait pas plus qu’elle ce qui se mijotait, ce qui la dérangeait d’ailleurs. Ca sentait le coup foireux. Un cri perçant arrêta soudainement ses suspicions ; Sardha venait de s’élancer vers les hommes, leur hurlant dessus d’un air menaçant. Elle aurait tout de même pu éviter de supprimer un tympan à la jeune femme au passage, mais bon…

Maylis s’avança à son tour, plus calmement.

- Je veux savoir ce qu’on va faire, avant de commencer. Sinon je ne fais rien.

Faut pas les prendre pour des billes non plus !

Liv était resté dans le groupe des femmes, observant attentivement la scene, elle ne pouvait en tirer qu'une conclusion, ils étaient tous aussi cinglés les uns que les autres, les nouveaux arrivants ne faisaient pas exception. Elle ne savait que penser de ce qui se passait devant elle. Elle se demandait si cela allait finir en bataille générale ou si ils auraient enfin leur formation. Elle décida donc d'aller ammener son grain de sel aux discussions.

Arrivée aux cotés de Sardha, elle prit la parole:

"Euh les amis, je voudrais pas passer pour une chieuse, mais bon vu le temps qui fait, si on pouvait commencer maintenant l'entrain... euh... le cour.. enfin la formation merde.

Je propose qu'Henri passe de suite à l'exercice numéro 2 en nous gardant le premier pour un autre jour. Sardha? T'en dis quoi?"

Elle espérait que cette dernière rebondirait sur son intervention pour remettre tout ce petit monde dans le droit chemin. Observant chacun d'eux, elle attendait une réaction.

* Henri visiblement surpris, remarque que normalement son vieu pinçait le cul d'une femme et faisait passer ça sur son dos pour qu'il court, mais c'est pas possible avec Amertine. *

Henri : Bon bon, on va faire un entraîne à la Mei Lin d'abord, bon on fait un petit 4 km de course les copains. Après ça sera des push-up, ensuite des redressement assis, pour finir ça sera juste un truc de cardio qui va durer 5-10 minutes, c'est sur une courte distance. C'est qu'à chaque fois que je siffle, vous devez avoir atteind l'autre côté et je réduis le temps.

* Henri commence à courrir. Mais Sharda semble encore vouloir savoir ce que sont des poignés d'amour. *

Sharda : Au fait c'est quoi des poignés d'amour, qui peut me répondre.

Henri : C'est rien Sharda, je te le jure *En essayant d'avoir l'air le plus innocent du monde.*

Sharda : Henri!!!!!

* Henri commence à courrir plus vite. *

Henri : Bon ok Sharda. C'est une expression de mon vieu pour dire qu'une femme a de la graisse de trop à la hauteur du ventre. C'était pour te faire frustrer pour que tu lâches les femmes sur les gars.

* Henri augmente encore la cadence pour mettre une courte distance entre Sharda et lui au cas où. *