Arrivée à BT...

Nombre de messages : 248 Date d'inscription : 03/12/2005

Aryana regarda par delà les montagnes, ils étaient tout près de Bourg Tonkul, à quelques lieues… Elle voyait déjà les murs de la ville et elle sentait aussi cette odeur de chair calcinée ou avariée… Elle regarda Snake l’air inquiet, se demandant s’ils avaient vraiment fait le bon choix de s’aventurer ici. Ils avaient croisé tellement de Dragons Noirs, elle avait chaque fois retenu sa respiration espérant secrètement que personne ne les tuerait…
Elle n’avait pas peur pour elle, c’était pour Snake qu’elle s’inquiétait… Elle n’était une menace pour aucun des combattants qui passaient sur la route, mais lui oui. Alors elle priait silencieusement pour qu’ils arrivent entiers.
Son cœur se serra encore quand les chevaux à bout de force refusèrent d’aller plus loin. Deux lieues… Deux lieues seulement les séparaient encore de leur destination finale, et ils campaient dans un abri de fortune en plein milieu des montagnes… Elle passa la nuit à regarder au loin, blottie au creux des bras de Snake. Elle n’aurait pas su dire s’il dormait ou si lui aussi était resté éveillé.

Le tonnerre grondait, et Snake ne pouvait pas trouver le sommeil. Alors que la pluie tombait à grosses gouttes sur leur refuge, ruisselant le long de l’armature improvisée, gouttant à travers la toile tirée, il enlaçait sa femme et la serrait contre lui comme pour la protéger des éléments. Il avait déjà eu ce genre d’attitude protectrice lorsqu’ils avaient croisé des Dragons Noirs. En effet, à chaque nouvelle rencontre désagréable, il s’était placé devant elle, formant avec son corps un ultime rempart au cas où il viendrait à se produire quelque chose de fâcheux.
Le voyage s’était déroulé sans encombres jusque là. Cependant Snake était éprouvé par ce dernier, sans cesse angoissé, stressé, constamment sur ses gardes. Il avait été perplexe dès leur départ ! Pourquoi leur cédait-on si aisément un des fleurons DN ? Cette question trottait dans sa tête à longueur de temps, mais il essayait de ne pas montrer son souci à celle qu’il aimait, pour ne pas l’inquiéter.
Au petit matin, il n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Sa femme non plus n’avait pas dormi. Toujours appuyés l’un contre l’autre, Aryana contre le torse de son amant, Snake le menton posé sur la tête de sa compagne, ils semblaient tous deux inertes. Aucun mot n’était partagé, pourtant ils semblaient tous deux se comprendre, comme connectés. Seul le chant des oiseaux aux premières lueurs du soleil venait troubler cette harmonie.

La pluie n’avait pas cessé, elle s’en rendit compte lorsque, après l’avoir embrassée sur le front, il ouvrit un des pans de la tente. Le paysage escarpé ruisselait de toute part et c’est dans la boue qu’ils continuèrent les quelques lieues qui les séparaient des immenses portes de la cité. Aryana se rapprocha inconsciemment de Snake déposant sa main dans la sienne, elle essayait de sourire mais le cœur n’y était pas. Elle tentait de ne pas regarder le charnier à ciel ouvert près des portes de la ville, détournant le regard, le baissant devant les membres mutilés de ceux qui avaient été massacrés ici. Ça sentait la mort, le sang et la pourriture ; elle avait bien du mal à garder le peu qu’elle avait pu ingurgiter.
Aux portes de la ville, la puanteur était encore plus forte et elle se couvrit le nez et la bouche de la main, serrant de l’autre celle de Snake, encore plus fort. Elle avait les yeux baissés, pas par peur de voir des cadavres partout mais pour ne pas marcher sur les os des squelettes qui tapissaient le sol.
Un dernier regard vers Snake et il frappa à la porte demandant qu’on leur ouvre. Elle prit une grande respiration, relevant enfin la tête pour regarder la ville quand les portes s’ouvrirent. Bourg Tonkul était là devant eux, immense ville tentaculaire presque désertée, elle se rapprocha encore de son homme comme si elle avait voulu se fondre en lui et disparaître, elle se sentait toute petite et complètement déplacée en ce lieu…

Les portes géantes de la ville étaient déjà presque grandes ouvertes, mais Snake semblait hésiter à pénétrer dans son enceinte. Son pied avançait de quelques centimètres, puis se rétractait. Etait-ce de la peur ? Probablement ! La crainte de rester pris au piège en ces lieux…
Pour ne pas paraître comme une poule mouillée aux yeux de sa femme, plus déterminé que jamais, il s’engouffra dans la cité. Il prit soin de l’entraîner avec lui en la tirant délicatement par la main, sans quoi elle serait restée sur place, figée, comme pétrifiée. De temps en temps, il l’attirait un peu plus vers lui, signe lui demandant d’accélérer un peu le pas. Il ne voulait pas qu’elle s’éloigne trop de lui !
Déjà une bonne vingtaine de pas à l’intérieur des murs de Bourg Tonkul, l’atmosphère était pesante. L’odeur repoussante de devant les portes était toujours présente, comme si elle les suivait. Cependant, Snake resta le visage immuable, ne laissant pas transparaître son dégoût. De la sorte il espérait ne pas montrer à ceux qui les recevaient le caractère inhospitalier de leur accueil. Il continua à avancer. Une femme se tenait là, à quelques mètres. Elle ne leur adressa qu’un mot, ‘bienvenue’, et puis s’en retourna.
Snake se tourna vers Aryana qui baissait à nouveau la tête. Il lui releva le menton et la regarda dans les yeux en prononçant les premiers mots qu’ils avaient échangés depuis la veille :

« On va se plaire ici mon cœur, tu verras… du moment qu’on est tous les deux… ».

Il lui déposa un délicat un tendre baiser sur le front comme pour appuyer ses paroles.
Passant un de ses bras autour de la taille de la jeune femme, ils recommencèrent à marcher, ensemble, côte à côte, pénétrant plus profondément dans la cité macabre.

Elle serrait la main de Snake à lui empêcher le sang de circuler, elle ne pouvait pas faire autrement : elle ne se sentait pas du tout à l’aise ici. Tout dans cette ville lui rappelait les anciens habitants, les bâtiments étaient en grande majorité des usines pour la production d’armes et de munitions. A quoi s’était-elle attendu aussi… La ville ressemblait vraiment à l’image noire qu’elle s’en était faite avant son départ. Et puis ils arrivèrent enfin dans la partie la plus extérieure de la cité, devant eux s’élevait le fameux Dôme du Tonnerre avec tout à côté l’arène de combat. L’endroit était immonde et avant même d’y arriver, elle ne put s’empêcher de régurgiter leur repas du matin. Snake la serra un peu plus contre lui quand elle revint s’essuyant la bouche. Ils continuèrent à avancer. L’odeur du sang comme sur les champs de bataille, la puanteur des chairs pourrissant à l’air libre, jamais elle n’avait pensé voir un endroit si inhumain. Elle regardait autour d’elle elle voyait la mort, le ciel tourna, la tête se fit lourde, ses jambes se firent coton et puis ce fut le noir total, elle s’était évanouie…
Quand plus tard elle se réveilla, elle vit Snake qui était assis près d’elle attendant qu’elle reprenne conscience.

« Tu m’as fait peur tu sais, tu es restée longtemps inconsciente. Tu te sens mieux ma p’tite chérie ? »

Elle lui sourit en s’asseyant, elle allait bien oui. Mais elle se sentait un peu nauséeuse, certainement l’odeur, encore…

« Je vais bien, ne t’inquiète pas. Je crois qu’on va avoir beaucoup de travail ici pour que je m’y sente parfaitement bien, mais au moins on est en sécurité avec tous ces barbelés… Tu crois qu’on en aura pour longtemps à la rendre présentable cette ville ? »

Elle essayait de se convaincre elle-même, après tout c’était encore une nouvelle vie qui commençait pour eux. Ils commençaient à en avoir l’habitude…

Aryana était étrange ces derniers temps, probablement le traumatisme de se retrouver dans un lieu si sordide, c’est pourquoi Snake ne voulut pas la perturber et lui répondit ce qu’elle avait envie d’entendre. Il ne sut pas dire ce qui avait changé, mais elle était radieuse… La peau de sa main était douce et lisse. Sans doute avait-elle découvert une nouvelle pommade !
Au fur et à mesure qu’il la réconfortait, Aryana recouvrait ses couleurs. Ses pommettes retrouvaient leur éclat rouge, si charmant. Snake n’était pas pour autant tout à fait rassuré, il l’empêcha de se relever dans la foulée. Il restait avec elle, accroupi, main dans la main, attendant qu’elle se sente vraiment mieux.
Il l’aida ensuite à se redresser, position transitoire qu’elle garda le temps de partager avec son homme ses sentiments vis à vis de cet endroit funeste. Finalement, Snake l’invita à se remettre debout. S’en était assez pour aujourd’hui, la visite de la ville pouvait bien attendre un autre jour.
Aryana avait toujours les jambes lourdes, Snake la porta donc sur son dos pour qu’elle continue à se reposer. Il y’avait eu tant de changements qu’elle devait avoir perdu ses repères, en tout cas c’est ce que se disait l’homme pour se rassurer.
D’un commun accord, ils élirent domicile dans la première maison qu’ils trouvèrent ouverte. Un lieu modeste, d’une décoration médiocre, mais cela suffirait pour passer la nuit. Le ciel s’obscurcissait, bientôt le soleil aurait complètement disparu derrière les montagnes.
Snake posa doucement Aryana sur une chaise à bascule qui se trouvait là. Il s’assit par terre, devant elle, ses bras encerclant ses jambes. Toujours à la regarder, il ne détachait pas son regard inquiet de sa divine femme.

Elle voyait bien qu’il s’inquiétait toujours pour elle, mais pourtant elle se sentait parfaitement bien. Elle ne comprenait pas vraiment à quoi était dû ce malaise, peut-être l’altitude… Elle avait entendu dire que certaines personnes avaient du mal avec ce genre de hauteurs. Ou peut-être était-ce autre chose, déjà à El Gandjah elle s’était sentie bizarre au point que même l’anisette lui avait fait tiré au cœur. Elle voulait aller voir Ikks mais elle avait totalement oublié, elle le contacterait sans doute plus tard quand Snake serait ailleurs. Ça ne servait à rien qu’il soit deux à s’inquiéter, ce n’était sans doute rien.
Elle lui prit la tête entre les mains en l’attirant vers elle et déposer un baiser sur ses lèvres. Elle aurait sans doute préféré être autre part que dans cette ville, mais pour rien au monde elle ne laisserait échapper un moment en compagnie de l’homme qui était toute sa vie, où que ce soit.

« Mon cœur, je crois qu’on devrait commencer par revoir la déco de certains endroits… Et puis faire du nettoyage, beaucoup de rangement aussi… »

Elle n’osait pas dire qu’elle aurait bien aussi changé le nom, mais ce serait le sujet d’une autre conversation. Le soleil était couché et Snake avait allumé une bougie pour éclairer la chambre. Son visage semblait serein à la lueur de la flamme dansante de la bougie. Il semblait si confiant en leur avenir, elle, elle n’avait foi qu’en lui. S’il y croyait alors elle y croirait aussi.

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RP écrit conjointement par Aryana et Snake.

[Et voici l'arrivée des autres Gandjis à BT, un peu en retard ^^]

Snake a écrit:: Un nuage de poussière s'était élevé depuis le col et déferlait le long de la montagne. Une avalanche en cette saison, et de sable en plus? Etrange se disait Snake. Il fronçait les sourcils et plissait les yeux afin de mieux voir, mais rien n'y faisait.
Lorsqu'ils furent à portée de vue, Snake reconnut ses amis. Il se dépêcha d'aller ouvrir les portes aux Gandjih, manquant de tomber plusieurs fois dans sa précipitation. Il était déjà arrivé à l'entrée de la ville et s'était tellement pressé pour aller à leur rencontre que les autres semblaient ne pas avoir bougé d'un pas. Tant pis, il les attendrait, il avait bien un moment de toute façon.
Snake s'adossa au mur d'enceinte. La brindille de blé qu'il avait au coin de la bouche tomba au sol lorsqu'il s'exclama :

"Bienvenue à vous tous, mes amis! Vous avez fait bonne route?
Je suis sûr que vous devez être tout aussi éreintés que nous l'avons été après avoir traverser ces montagnes. Aussi je ne vous imposerai pas la visite de la ville tout de suite... surtout après ce qui s'est passé à la dernière..."

Snake les aide à entrer dans la cité. Il enjambe quelques cadavres en disant :

"Faites pas attention au charnier devant les portes. Ca devait être une tradition DN : tuer un des visiteurs à chaque nouvelle arrivée d'un groupe."

Snake vit le visage pâle que certains faisaient. Etait-ce le spectacle horrible d'un carnage inhumain la cause de ce palissement soudain, ou bien les quelques mots qu'il venait de dire à propos des rituels que pratiquaient sans doute les DN? Afin d'enlever le doute, il ajouta :

"Mais ne vous inquiétez pas, on ne perpétue pas cette tradition. Il ne faut pas s'y fier, BT est devenue une ville très accueillante depuis le départ de certains de ses anciens occupants! Quelle odeur, je crois que je vais vomir..."

Déjà devant les appartements qui avaient été préparés en vue de l'arrivée des convives, notamment par Aryana, Snake leur annonça péniblement :

"Je vous laisse vous reposer... On verra pour les choses plus techniques après, organisation de notre défense entre autres... Je pensais demander à Lhörn de mettre au point une stratégie, un convoi, afin qu'on soit tous près à riposter en cas d'attaque!"

Snake remarqua la tête blasée de certains...

"Mais bon ce n'est pas à l'ordre du jour. A toute à l'heure sûrement! Et n'oubliez pas, vous êtes ici chez vous"

Henri a écrit:: * Henri pensait pas que des gens si on peut dire ainsi pouvaient laisser mourir autant personne à leurs portes. Déjà que le décor était pas très accueillant, le comité d'accueil l'était pas vraiment avec ces cadavres. *

Henri : Ouais ben on est loin des communautés dans les quelles j'ai voyagé, j'ai vu de plus beaux décors dans ma vie. Je dirais qu'à côté de ça NN semblait un paradis. J'espère que l'intérieur est mieux que l'extérieur, quoi qu'en connaissant la réputation des anciens occupants, je dois avouer que enfin ... j'ose même pas imaginer les trucs qu'ils devaient faire ici. En tout cas, y'a l'air d'avoir en masse de place pour tout le monde. Bon je mets mes affaires et celle d'Amertine où? Ah au fait j'ai un cadeau de la part de Molloch, je le traîne depuis un moment. Ils voulaient faire goûter sa boisson aux Gandji, c'est orange et ça n'a pas un mauvais goût, mais je sais pas avec quoi c'est fait, je le sortirai ce soir.

Martine a écrit:: Les derniers mots de Snake résonnaient dans l'esprit d'Amertine " vous êtes ici chez vous"... Elle regardait à l'horizon, et ne parvenait pas à comprendre comment un endroit si sale, avec pareille odeur pouvait être "chez elle"... Il ne manquerait plus qu'on lui demande de s'y sentir bien... Ce serait le summum...
Elle jeta un rapide coup d'oeil aux alentours, voir ce qui l'attendait : là des cadavres en pleine décomposition, ici d'autres plus frais, sûrement le dernier repas oublié par les précédents habitants, et au fond la silhouette menaçante de ce dont elle avait tant entendu parler, l'arène.

Cet endroit ne ressemblait en rien à ce qu'elle avait jusqu'alors connu, entre l'Oasis avec ses palmiers et sa piscine, El Gandjah et ses grottes... Décidément elle ne parvenait pas à comprendre ce qu'elle faisait ici. Il faudrait sérieusement qu'elle songe à remercier Ikks de l'avoir envoyé là bas, lui demandant à peine son accord. Elle pris tout de même le parti de cacher sa déception aux autres, ce n'était pas necessaire que l'ambiance soit à la déprime et autres joyeusetés

C'est.... charmant comme coin, très pittoresque.. Quel dommage que nous n'ayons pas rencontré les habitants précédents.. Je suis certaine qu'ils auraient eu plein de coutume à nous raconter, et à nous faire partager..

Repensant à ce qu'elle avait vu à l'entrée, cet horrible charnier, elle retint difficilement un haut-le-coeur

Vraiment, je suis enchantée d'être là. Après une saison passée à Ocre Lune, je ne pouvais pas rêver mieux que cet endroit, c'est sûrement la ville dont j'ai toujours rêvé... sans jamais le savoir... d'ailleurs je m'en rends toujours pas vraiment compte...

Son discours sonnait horriblement faux mais après tout elle s'en moquait, l'essentiel était de faire bonne figure.. Et puis c'est l'intention qui compte paraît il.

Comme l'a dit Henri ce serait bien si on pouvait s'installer quelque part, ranger nos affaires, se sentir vraiment chez nous comme tu le voulais Snacki... Une petite chambre, un petit quelque chose? S'il n'y a pas trop de places ce n'est pas grave on se collera avec Henri... Mais vu le nombre de bâtiments.. On doit pouvoir rêver d'une suite de luxe, non ?

Elle continuait d'observer les alentours, cherchant à deviner à quel endroit l'odeur nauséabonde était la moins forte, et donc où s'installer.

Et au fait, Nana elle a disparu ? Sardha a pas fini de lui donner les cours de diplomatie ? Elle a oublié la première leçon je crois... C'est le diplomate qui est sensé accueillir les nouveaux habitants, dans la joie et la bonne humeur.
Alors moi je refuse de bouger, tant que Nana elle vient pas nous dire bonjour ! NA !

A ces mots elle s'adossa contre son chariot, et se mis à attendre. Tout le monde semblait surpris par son changement de ton, mais au fond tout ce qu'elle souhaitait c'était revoir son amie.

Aryana était arrivée peu après que leurs visiteurs ne soient entrés dans la ville, fatiguée elle avait eu du mal à se lever encore une fois… Et puis elle avait encore été malade dès le réveil… C’était infernal. Elle était agacée, elle ne savait pas quand cela passerait.
Voir ses amis la soulagea un peu, et elle sourit : ça faisait vraiment du bien de les voir. Henri comparait BT et NN, et Amertine refusait de bouger sans qu’elle soit là, toujours en train de grogner décidément… Mais elle était vraiment heureuse de la revoir.

Elle se précipita en saluant tout le monde pour aller directement serrer Amertine dans ses bras, elle avait les larmes aux yeux de bonheur.

« Tu m’as manqué… Regarde moi tout ça, je sais plus quoi faire pour que ça ressemble à quelque chose. Alors vous allez nous aider hein ? »

Elle regardait Amertine et Henri tour à tour, et puis elle les prit chacun par la main en les traînant derrière elle. Elle s’arrêta devant une baraque en bois, elle ouvrit la porte pour leur montrer tout le travail accompli : ménage et couleurs, un petit nid d’amour.

« Bon alors ça c’est votre nouveau chez vous… c’est joli hein ? Heu pour la vue sur l’arène c’est comme ça pour toutes les maisons ici… Nous aussi c’est pareil…

Donc maintenant je vais vous dire ce qu’il nous reste à faire de la peinture, de la déco, nettoyer les ateliers usines et le reste… et… heu… surtout… ramasser tous ces cadavres mais je crois que Snake s’en charge avec Rob…

Mais il est où Rob d’ailleurs ? Comment ça déjà reparti ? Mais… mais… Alors lui quand il rentre il va m’entendre…

Bon bah Snake tu t’organises avec tes prisonniers, qu’ils me ramassent tout ça parce que ça pue… même plus… Et j’en ai marre, d’ailleurs je ne veux plus te voir tant que c’est le bordel partout… ça me rend malade tout ça… Et de mauvaise humeur aussi…»

Elle avait serré les poings en lui lançant un regard tel qu’il ne souffrait aucune remarque…

« D’ailleurs à partir de ce soir, je dors dans la maison de Martine et Henri si tout n’est pas fini !»

Elle tourna les talons en tirant le pauvre couple derrière elle, décidément son caractère était vraiment changeant ces derniers temps. Un peu plus loin elle hurla en direction de Snake :

« Et ne sois pas en retard pour l’apéro j’ai entendu que Henri avait une bouteille… avec ça s’il n’est pas motivé… »

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Aryana avait fait visité la ville aux nouveaux venus, elle avait enjambé rapidement les cadavres qui restaient pour leur montrer les différents bâtiments de la ville. L’odeur était putride dans certains endroits et elle avait décidé de s’équiper d’un morceau de tissu noué sur son nez et derrière sa tête pour que ce soit moins terrible. Elle regardait les regards désabusés de Henri et Martine, sûrement les mêmes que le sien quand elle était arrivée…
Ensemble ils revinrent au centre de la ville, quand tout à coup elle s’arrêta et tapa du pied.
Le panneau du plan de prod était toujours vide…

Elle grimpa sur un tonneau qui traînait là sous le regard médusé de ceux se trouvant là et mit les mains en porte-voix pour hurler :

« Comme Snake est occupé… ET J’ESPERE QU’IL RAMASSE LES CADAVRES COMME J’AI DEMANDE ! Je vous donne moi-même le plan de prod pour cette lune.

Clément tu me rejoins ou tu produis de l’eau tout seul s’te plait…

Snake, quand tu auras fini de souffler en rangeant les bouts de morts, tu rejoins Lhörn et Light, tout le monde fume et vous me cherchez de quoi faire une jolie armurerie. Je suis sûre que tu peux la finir cette lune Lhörn non ? Emmenez donc le prisonnier de Snake pour voir ce qu’il sait faire…

Henri, puisque Martine est fatiguée et qu’elle doit repeindre les murs de l’atelier, je pense que tu peux aller travailler seul, pour nous faire de la poudre (ou des mou si l’armurerie est fonctionnelle)

Hardy… Bah je ne sais pas… Tu veux bosser avec nous ou pas ? On dit que oui, alors tu vas nous chercher du pétrole et après une bonne douche tu viens me voir on doit discuter de troc toi et moi…

Si y en a qui sont pas d’accord, et bah qu’ils viennent me voir mais vite… pour les questions pareil…»

Elle resta sur le tonneau puis ajouta :

"Et après rendez vous au bar, y aura à boire pour tout le monde !"

Martine a écrit:: Amertine avait suivi la visite de la ville, avec Henri ils avaient été promenés dans tous les sens, découvrant un peu plus le spectacle désolant de cette ville où ils allaient maintenant vivre. Elle ne comprenait rien à ce qui se passait, Nana aboyait sur ce pauvre Snake, et s'invitait chez eux ! Elle s'amusait à grimper sur des vieux tonneaux, manquant de tomber toutes les trois secondes, et hurlait des ordres à la volée, sauf que personne ne semblait décidé à sortir, et à lui obéir.

Amertine s'approcha de son amie, et lui tapota doucement la jambe, afin d'attirer son attention. N'obtenant pas de réponse elle mis un coup de pied dans le tonneau, ce qui eût tout simplement pour effet de déséquilibrer Nana, et de l'envoyer directement dans les bras de Martine. Celle-ci ne savait plus quoi faire, avec les changements d'humeur d'Aryana elle craignait de se faire taper sur les doigts. Aussi s'empressa t'elle de l'aider à retrouver son équilibre, et de se reculer de plusieurs pas, on ne sait jamais ce que peut faire une Nana en colère.

Nana... Je suis désolée je voulais pas te faire tomber, je voulais juste te demander un petit truc... Promis j'ai pas fait exprès !

Amertine bafouillait, elle ne voulait pas se disputer avec son amie, et les excuses n'étaient pas vraiment sa tasse de thé

En fait je voulais te dire que euh… que pour que tu viennes habiter avec nous…

Ne pas la contrarier plus surtout

Bah ce serait avec plaisir ! Surtout n'hésites pas si Snacki il t'embête, nous on sera là pour t'accueillir… Bon pas toutes les nuits forcément parce que voilà hein… On a pleins de choses à se dire, mais une fois de temps en temps si tu veux… Bah tu frappes à la porte et tu entres. Enfin non, tu attends qu'on vienne t'ouvrir plutôt

Changer de sujet vite. Une distraction, quelque chose. Amertine jeta un regard en coin à Henri, afin d'obtenir son soutien, mais celui ci ne réagit pas, faisant mine de n'avoir rien vu, se contentant d'observer le spectacle et se préparant à compter les points. Il faudrait qu'elle lui parle quand elle aurait une minute…

Bon et il est où cet atelier ? Je m'en vais mettre du rose et des petits coeurs partout tu vas voir... Ce sera magnifique, on va la redécorer cette ville, et à nos goûts!

Henri a écrit:: * Henri voit la scène, Amertine regarde dans sa direction, mais il sait pas trop comment réagir non plus, il ne fait que commencer à vivre avec Am, donc faut pas trop en demander. Déjà que Nana semble vouloir s'imposer à dormir chez eux, il sait bien ce que sont vieux dirait. *

" Henri, si t'as la meilleure amie de ta copine à dormir, c'est le meilleur temps pour faire un trip à trois personne, évidemment, il ne faut accepter qu'avec des femmes, sinon tu risques de te faire fourrer quelque part. "

* Henri sort de ses pensées en entendant, appartement, mauve comme couleur. *

Henri : Ah non on va pas refaire de la peinture avec des motifs et des couleurs dans ce genre là, ça passe pour jouer un mauvais tour, mais pour habiter dedans à chaque jour. Non, ...

* Amertine regarde Henri avec de drôle de yeux. *

" Je crois que je me suis fait avoir, je parie qu'elle va s'arranger avec Nana pour me faire faire quelque chose et pendant ce temps là elle va redécorer l'appartement. Je dois lui faire penser à autre chose. "

Henri : Je suis sûr que y'a des volontaires pour goûter la boisson de Molloch, ça a bon goût et une belle couleur et j'en ai une caisse moins 1 bouteille. Pour les avis, donné le directement à Molloch, ça lui fera plaisir.

Snake a écrit:: "Moi, moi, moi!!!!"

Snake s'agitait dans tous les sens en levant le doigt au ciel comme font les enfants pour réclamer quelque chose. Son regard était pétillant et montrait son impatience. Il était comme fou de pouvoir goûter une boisson inconnue...
Puis freinant son excitation, il se souvint des derniers mots d'Amertine, aussi il répondit après coup :

"Mais ça va pas ou quoi? Z'allez pas nous refaire le coup comme à Galdorane, hein???
Rose... j'aime pas le rose moi d'abord..."

Il vint aux côtés de sa femme, enlaçant son bras autour de sa taille et cherchant son appui.

Aryana avait commencé à faire une drôle de tête quand Amertine lui avait dit qu’Henri et elle avait trop de choses à se dire pour qu’elle vienne chez eux tous les soirs. Mais quand Henri et Snake se mirent à critiquer le choix de la couleur et des motifs, elle se mit à crier :

« Dites donc les deux zouaves si ça vous plait pas les couleurs que Martine et moi on choisit et bah vous vous démerdez pour tout nous redécorer et pour la peinture. Et je vous préviens ça a intérêt à me plaire ! »

Elle s’éloigna en grognant et en tirant Amertine par la main.

« Viens Martine, tu sais où qu’elles sont les bouteilles d’Henri toi ? De toutes façons, j’m’en fous j’ai planqué des bouteilles d’anisette pour pas que Snake les trouve… D’ailleurs il a intérêt à me faire un beau boulot de déco parce que sinon la seule chose qu’il va rester dans le coin pour boire ce sera DE L’EAU. »

Elle accentua un peu plus la fin de la phrase pour que son homme entende.

« Allez viens, je suis sûre qu’on va trouver des gens avec qui boire dans le coin, je les connais pas tous mais je suis sûre qu’ils sont sympas dans le coin.
Z’êtes oùùùùùù ?»

Martine a écrit:: Amertine n'avait pas eu le temps de réagir, elle ne comprenait décidément rien à ce qui se passait dans cette ville de fou. Alors qu'elle pensait faire une blague, en rappelant les splendides murs de la salle commune de Galdo, tout le monde l'avait pris au sérieux.
Elle allait ouvrir la bouche pour répondre à Snake et Henri lorsque Nana lui attrapa la main et l'emmena avec elle. Elle ne semblait pas savoir quoi faire, regardant alternativement son amie qui l'éloignait, et son homme qui ne réagissait pas

Mais.. Mais.. Nana.. Henri il est de l'autre côté, alors pourquoi tu m'emmènes ?

Nana marmonnait dans la barbe qu'elle n'avait pas.. "Repeindre.. T'en foutrais des couleurs moches.. M'agacent tous.. "
Martine à ses côtés n'osait rien dire, par peur de s'attirer elle aussi les foudres de son amie. Elle se laissait donc balader dans Bourg Tonkul

Les bouteilles d'Henri? Et bah dans son sac, dans notre chambre je présume.. On y va de suite, vu que tu me parais bien partie pour dormir chez nous ce soir.. Ce sera convivial, on se tiendra chaud.. Quoiqu'Henri va peut être dormir avec Snake, je suis certaine que tu me l'as vexé mon homme.. Alors ce sera toi et moi.. Formidable, non ?

A ces mots, Amertine jeta un regard en arrière, voir où étaient restés les autres. Aucun des deux n'avaient bougés, ils attendaient sûrement un signe de la part de leurs moitiés. Elle allait faire un coucou de la main, quand Nana la tira encore plus en avant, manquant de la faire tomber le nez dans un cadavre pourri.. En repartant evrs sa chambre, Amertine regardait autour d'elle.. Personne ne semblait vivant à part eux quatre, c'en était déprimant.

Poussant la porte de chez elle, Martine invita Nana à entrer, le temps de trouver les bouteilles. Sans qu'on ne lui propose rien, cette dernière s'installait déjà sur le lit, sûrement pour vérifier le confort de son couchage de secours. Après quelques instants de recherche, la bouteille était trouvé, Amertine la tendit à son amie pour qu'elle goûte.

Tiens Nana, bois ça.. Voilà le fameux cadeau de Molloch, moi j'ai déjà essayé, alors fais toi plaisir..

Pendant que celle ci buvait elle surveillait la porte laissée ouverte, espérant bien voir réapparaître son homme.

Tu m'avais parlé d'anisette sinon ? Depuis le temps je voudrai bien voir si ça me réussit pas mieux..

Lhörn tout vert ^^ a écrit:: La route avait défilé sur une piste cahotante et sinueuse. Pourtant les voyageurs s'étaient évertués à l'aménager. De mon côté, je ressentais à nouveau cette sensation bizarre parcourir mes pores de part en part. Engourdi d'une agréable torpeur, alourdi d'un fardeau de plumes duveteuses, le sourire au lèvre, et les yeux hagards à la recherche de la moindre forme apparaissant dans mon champ de vision. Et cette obsession à tout penser à récupérer et puis cela, et ça pour ça... hum cela serait bien pour faire ça ... et toujours cette frustration de ne rien pouvoir emporter.
Sans ces des pensées de bâtisseurs hors norme imaginant des constructions toujours plus grandes, complexes, rivalisant de technicité et de formes inédites dans ce désert de débris, abandonnés là, et imaginant bourg Tonkul.

Le voyage semblait s'être passé sans anicroche Light n'avait pas parlé de tout le voyage, jetant des coups d'oeils vers Lhörn ou le paysage, il semblait soucieux et calme à la fois. Parfois il s'était penché vers Lhörn lorsque l'un de ses soubresauts se faisait plus violent, et que qu'il tendait névralgiquement son bras vers des points imaginaires du désert dans sa semi-semi transe, alors il tentait de l'apaiser.

Enfin le Bourg s'était profilé toujours grandissant. Aux alentours, que de cadavres mutilés ou éventrés abandonner à pourrir ou s'assécher dans le désert.
_Hé les gars une nécropole HHAHHAHHA (rire niais) tiens j'ai jamais fait de nécropole HHAAHHAaa
alors je me replongeais dans un flot imaginaire.

On nous accueillit mais j'étais ailleurs comme possédé. Le mal me rongeait. Je restai près de la remorque un moment analysant les bâtiments, puis m'en approchant pour constater par le toucher les différents d'architecture. Inédits, et que de bâtiment. Ils semblaient se multiplier devant mes yeux... une bien grande ville, plus grandes que bien des villes que j'eus visitées jusqu'alors.
Les autres m'apparaissaient au ralenti... je repris un joint sans m'en rendre compte... et moi je paraissais toujours plus rapide que les autres... y'avait un problème avec l'herbe me rendis-je compte... et les autres m'avaient abandonnés là dehors ... Il me parut percevoir des bruits étouffés plus que de normal dans l'une des bâtisses principale, je pris place dans l'embrasure de la porte. Les visages me semblaient familiers mais tout allait tellement en décalage temporel alors j'entra m'adaptant à leurs cadence, ralentissant et décomposant chacun de mes gestes pour aller à la même vitesse.
_ARYANA, SNAKE !!! ON S'INSTALLE OU FAUDRAIT QUE JE ME REPOSE UN PEU
_bmoauucvbd bllfjj bwaouaoua

Les bruits semblaient inaudibles, je tendis l'oreille. De leur côté les personnes présente furent surprises de voir un gueulard se déplaçant comme un cosmonaute
_hein quoi y'a pas de temps à perdre il faut bosser ? Des joints... euh... non je crois pas que ce soit une bonne idée.. Tu insistes ...??? C’est ça ?

Henri a écrit:: * Henri s'approche furtivement de son appartement, mais le fait de ne pas connaître encore la ville ne l'aide pas. Il accroche un Zombi qui traînait dans la rue. *

Henri : Désolé, je vous avais pas vu, fait noir ici.

* Henri se trompe de rue et revient sur ses pas. *

Henri : Y'a pas à dire, c'est le bordel se retrouver dans cette ville le soir. Ça me prendrait presque une boussole et une carte de la ville pour m'orienter.

* Henri s'enfarge dans un cadavre et rase de tomber. *

Henri : Putain, le sol est même pas d'aplomb ...

* Henri renifle. *

Henri : ah merde, c'est un cadavre.

* Henri enjambe le cadavre et réussit à trouver son chemin de peine et de misère. Il peut voir une porte ouverte et reconnaître l'intérieur de son appart. Il marche sur le bout des pieds. Il s'enfarge encore dans un cadavre et tombe, mais ne fait pas trop de bruit. *

Henri *chuchote* : Ne pas faire de bruit pour examiner si les lieux sont sûrs.

* Henri continue et renverse quelque chose en métal, un sot qui traînait ce qui fait trop de bruit. Henri laisse tomber et entre dans l'appartement. *

Henri : Salut Nana et Am ...

* Henri voit Nana qui goûte à la boisson de Molloch. *

Henri : C'est pas mal, je suis sûr que Molloch va être super contente de l'apprendre. Elle doit avoir cherchée longtemps avant de trouver ça.

* Henri s'approche d'Amertine et lui chuchote à l'oreille. *

Henri : Elle semble susceptible Nana, elle serait pas malade toujours?

Aryana était déjà en train de boire quand Henri entra dans la pièce, elle faillit en lâcher son verre. Elle le regarda de travers, comme l’aurait fait Snake si Henri avait renversé une goutte d’alcool sur le sol. Elle détourna le regard pour se concentrer de nouveau sur le verre mais l’odeur la rebutait déjà, et à peine ses lèvres touchèrent la boisson qu’elle repoussa le tout avec un air de dégoût.

"Elle essaie de me tuer Molloch ou quoi ? Vous êtes complices hein ? C’est quoi ce truc ignoble ? C’est encore pire que l’odeur des médicaments que Ikks fait à El Gandjah… Vraiment immonde… Vais aller lui dire deux mots sur les ondes à celle là…"

Elle se mit la main sur la bouche retenant un haut-le-cœur, puis fonça dehors. On entendit le bruit étouffé de quelqu’un qui vomit. Elle revint, le teint livide et ses jambes tremblotantes, manqua de tomber mais se redressa lentement.

"Je crois que finalement je ne vais pas boire avec vous… Enfin pas de ce machin là… Je vais aller chercher de l’anisette…"

Elle se dirigea vers la porte et regarda le petit couple qui ne bougeait pas d’un pouce.

"Bah alors z’êtes collés au sol ou vous venez ? On va aller au réfectoire, y aura plus de place et on retrouvera sûrement les autres."

Elle les attrapa chacun par une main et les traîna, encore, derrière elle… On entendit le bruit des portes qui s’ouvraient et se fermaient, il y avait encore de nouveaux arrivants, certainement Pol, Rob et les autres. Elle se retourna sans même s’arrêter pour changer de direction. Arrivée devant les portes, elle reconnut tout de suite le charo de Rob et lui sauta dessus avant même qu’il ne descende.

"Rooooob, cool je vais encore avoir un cours de tir à l’arc alors ? Ou bien tu me joueras de la guitare? S'te plaît..."

Plus aucune trace de mauvaise humeur… Elle était radieuse.