Depuis quelques jours Le Sourcier ne discutait plus vraiment, il se contentait de faire ce qu'on lui disait [HRP : désolé, j'ai eu un décès dans ma famille, mais ça va mieux maintenant].
Maylis lui avait demandé de capturer Beldin puit de lui faire travailler à la mine. Le Sourcier c'était donc exécuté, avançant prudemment vers Beldin, son arc tendu. Il faut toujours se méfier, même d'un zombi. Par précaution il avait tiré une flèche non loin de Beldin, pour voir sa réaction. Il n'en avait eu aucune.
La capture c'était bien déroulée, même si Le Sourcier n'aimait pas avoir à capturer un zombi. Selon lui il aurait mieux fallut tous les laisser mourrir, leur maladie semblait être contagieuse.
C'est ainsi que Le Sourcier entraina gentiment Beldin à l'entrée de la mine. Il faisait plus chaud à l'intérieur que dehors, mais le manque de lumière obligeait à attendre quelques minutes sans bouger, le temps que les yeux s'habituent à l'obscurité.
Il plaça Beldin face à la paroie, dans un endroit visiblement en exploitation (d'après les maigres connaissances du Sourcier sur le sujet).
Aussitôt le zombi se mit au travail, cassant la roche et extrayant le minerais. Du moins c'est ce que Le Sourcier espérait, parce que pour lui il n'y avait guère de différence entre les morceaux que Beldin jetais au loin et ceux qu'il gardait.
Cette façon mécanique et efficace qu'avait les zombis de travailler avait toujours étonné Le Sourcier. Alors que dans la vie de tous les jours ils étaient complètement amorphes, n'émmettant au mieux que quelques borborigmes incompréhensibles, lorsqu'on les mettait au travail ils semblaient à nouveau normaux.
Pour Le Sourcier c'était une toute nouvelle expérience : l'odeur, le manque d'air, le manque de lumière... Il ne pouvait s'empêcher de penser que chercher de l'eau était quand même bien plus agréable et pensa que les exploitants étaient biens courageux, et méritaient son respect.
Au bout de quelques heures Beldin s'arrêta tout d'un coup. Comme si quelqu'un avait tiré un levier pour l'arrêter, ou un truc dans le genre. Ca aussi Le Sourcier le trouvait bizarre : la plupart des zombis s'arrêtaient de travailler aussi vite qu'ils s'y étaient mis. Une fois au repos, il ne fallait pas espérer les ramener au travail avant la prochaine lune. Alors que lui et les autres personnes saines n'hésitait pas vraiment à retourner au boulot, à fragmenter leur temps de travail au lieu de tout faire à la suite.
Le Sourcier récupéra ce que Beldin avait mis de côté. Contrairement au fer qu'il avait l'habitude de voir, celui-ci ne brillait pas. Il était sombre et sale, et Le Sourcier espérait que c'était bien du fer.
"Allez, tu viens Beldin. On rentre. Tu vas pouvoir dormir maintenant."
Beldin suivit sans discuter Le Sourcier, qui avançait péniblement parce qu'il avait mal au dos à force d'être resté assis à regarder le zombi travailler.
Finalement ils atteignirent la sortie. Dehors il faisait nuit.
"On peut dire qu'on aura pas beaucoup vu le soleil aujourd'hui..."
Le Sourcier ramena Beldin chez Maylis, dans une pièce qui ne fermait même pas à clé. Jamais un zombi n'aurait l'idée de s'échapper de toute façon... Et si c'était le cas ça voudrait dire qu'il n'est plus zombifié, ce qui serait de toute façon une excellente nouvelle qui forcerait à le libérer. C'était arrivé si peu de fois...
Le Sourcier alla mettre le fer dans la réserve, avec le reste du minerais.
"Bon, on dirait que c'est bien du fer finalement" dit-il à haute voix en posant son fardeau.
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