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Aryana

Aryana


Nombre de messages : 623
Localisation : El Gandjah.
Date d'inscription : 01/12/2005

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MessageSujet: Et maintenant ?   Et maintenant ? EmptyMer 12 Avr à 16:13

Mort…
Elle était venue du Nord sur un cheval extraordinaire, presque magique. Elle était entrée dans leur vie sans frapper et avait tout dévasté, plus près, cette fois, que jamais. Elle avait emporté la moitié des Lunéens et des Gandjis, impuissants qu’ils avaient été à l’empêcher. Et eux les survivants, que leur restait-il maintenant ? Rien d’autre que ce grand vide laissé par les amis, les morts, ceux dont les rêves ne se réaliseraient jamais. Ikks, celui qui n’avait pas hésité à aller la chercher dans le désert et à la sauver sans même la connaître autrement que par sa voix à la radio. Lui aussi était mort maintenant, la première personne qui lui ait jamais parlé dans ce désert…

Tristesse…
Pleurer ceux qui nous ont quittés, pleurer ceux qui veulent les rejoindre pour ne plus supporter une telle douleur… Souffrir encore et les regarder se laisser mourir de ce chagrin que nous ne pouvons totalement comprendre, quelque chose d’étranger. Et ce vide, ce silence, toute cette place dans le cœur qui ne sera jamais plus occupée par personne d’autres que ceux qui ne sont plus. Et puis, se souvenir et avoir mal encore en se remémorant les bons moments, en se rappelant les contours d’un visage ou une voix…La tristesse était toujours là, avec elle…

Oubli…
Partir, aller voir ce qui restait, ceux qui étaient encore là, les écouter, leur parler, les toucher, se dire que malgré tout il resterait peut-être encore un espoir. Et puis voir, les tombes creusées et rebouchées, la ville quasi déserte, et ce silence tellement pesant comme une épée au-dessus de la tête qui pourrait s’abattre n’importe quand… Le panneau d’entrée que Sardha avait modifié avant de prendre la fuite, message de cette cité presque fantôme aux visiteurs qui croiseraient sa route. Balise inébranlable d’un passé récent qu’on ne pourra jamais oublier…

Fuite…
Partir, aller dans le désert, s’enfuir en laissant les morts derrière, là où les corps reposent, déserter la vie d’avant pour aller vers un avenir incertain, la mort peut-être, à quoi bon, les autres sont déjà partis… Aller là où les pas nous mènent loin, et attendre. Regarder par delà le sable à perte de vue et ne rien voir d’autre que cette étendue déserte aussi aride qu’un cœur asséché de sentiments quand on a tout perdu. Chercher des vivants, même si jamais ils ne pourraient remplacer les morts…Fixer l’horizon et se dire qu’il ya peut-être encore un espoir là-bas, et fuir toujours plus loin…

Espoir…
Comme une vie brisée rencontrée au hasard des dunes, quelqu’un qui n’abandonne pas malgré la perte de tout ce qu’était sa vie, avant. Elle est différente mais elle ressemble tellement aux deux femmes qu’elle croyait ses amies. Elles partagent la souffrance d’avoir perdu cette personne sans qui la vie ne vaut plus d’être vécue. Comme ces brins d’herbe qui poussent malgré tout le désert qui les entoure. Comme ce soleil qui brille chaque jour même s’ils ressemblent à des nuits maintenant que les vivants ont presque tous disparu. Retrouver celui qui compte plus que tout, se rappeler ceux qui restent et nous soutiennent, nous portent, nous protègent toujours, et croire encore qu’il reste un espoir.

Revenir…
Parce que l’aventure a toujours une fin, et que quelque part quelqu’un nous aime et nous attend, retrouver ces bras qui lui manquent tant quand ils sont loin, retrouver le regard de celui qui n’a qu’amour et tendresse pour elle, retrouve les caresses de ses mains et se blottir contre lui, s’accrocher à lui comme à une bouée dans l’océan de tristesse qu’on ressent. Retrouver sous ses doigts le grain de sa peau et, ensemble, la ville où ils ont été heureux. Se dire qu’il faut faire face au passé pour être heureux encore, différemment mais encore un peu.

Continuer…
Parce qu’il le faut, parce qu’elle le doit aux morts mais aussi aux vivants, pour les rêves qu’elle a fait qui ne sont ni tout à fait les mêmes ni tellement différents. Se dire que la route est longue mais qu’elle mène peut-être encore à ce bonheur qu’elle a un jour touché du doigt avant que tout s’écroule. Avoir la force de croire que tout est encore possible malgré tout et continuer le chemin qui a toujours été dessiné. Et puis sentir la vie grandir en elle, continuer aussi pour elle et son enfant, pour lui offrir un monde meilleur grâce à l’amour qu’elle lui porte déjà…

Aimer…
Comme au premier jour, pour surpasser tous les obstacles, sans rien attendre en retour, pour tous ceux qui ne croit plus en rien. Aimer les gens comme ils sont avec leurs défauts et malgré leur rancœur, ne pas oublier l’amie qui se trouve derrière celle qui a tellement mal qu’elle se cache, toujours espérer que ceux qui se croient morts se rappellent un jour que la vie les habite encore un peu. Se souvenir d’eux et les aimer malgré eux… Aimer aussi ceux qui croient en elle, les amis qui la soutiennent et l’homme qu’elle aime. Celui qui la regarde avec tellement d’amour alors que son corps change, est-elle si différente au fond… Dans ses yeux, il y a la confiance de ceux qui croit toujours que l’avenir est devant…

Croire…
En l’avenir, en des jours meilleurs, que plus rien ne plus arriver maintenant, que le pire sera maintenant derrière elle, que ce bébé qu’elle attend lui apportera la paix et le bonheur comme à tous ceux qui l’entourent, qu’ils seront maintenant en sécurité. Croire que le monde peut changer, devenir meilleur, que son enfant grandira auprès d’eux, qu’ils seront là toujours main dans la main pour lui montrer le chemin à suivre. Croire que l’Homme un jour saura, qu’il changera.


C’était le soir, le soleil se couchait dans son lit de sable. La dernière fois qu’elle avait regardé un coucher de soleil c’était juste après l’attaque, elle était perdue. Elle avait failli baisser les bras mais elle ne l’avait pas fait, parce qu’elle croyait encore que le bonheur serait possible malgré tout. Elle avait réussi à trouver la force de continuer, ses amis les plus proches l’avaient aidés, ceux qui n’avaient pas baissé les bras, ceux dont le cœur n’était pas à la colère. Cette force c’est celle qu’elle avait déjà sentie à Galdorane quand le feu avait pris après qu’elle ait craqué l’allumette, la même qui l’avait fait quitter New Napoli à peine arrivée. Et puis c’était elle qui l’avait guidée vers l’Est pour une nouvelle vie.

Elle regardait l’horizon en se serrant dans les bras de celui qu’elle aimait tant, caressant son ventre qui s’arrondissait doucement avec les jours qui passaient. Bientôt, dans à peine deux saisons, elle tiendrait le fruit de leur amour… Elle ne savait pas encore où elle serait mais peu importait s’ils étaient ensemble et heureux. Et malgré la force qu’elle avait ressentie en de rares occasions, ici, au creux de l’épaule de son homme, elle se sentait toute petite et insignifiante. Minuscule dans l’immensité de ce désert…
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